Sorry, but I love bother you! /Moeruhi/

Encore une de ces journée où on en voit pas le bout ! Rester cloîtrer dans un burreau à faire de la paperasse pendant des heures n'est vraiment pas mon truc. J'aurais aimée aller sur le terrain de l'ancienne arène, pour pouvoir donner des directives pour la reconstruire, ou encore m'entraîner, aller au contact des habitants. Mais au lieu de ça, je suis dans ce bureau ou rien ne se passe. Je remplie des papiers en jouant avec mes stylos pour lutter contre l'ennuis. Je crois que jamais je n'ai trouvé si amusant de faire des avions en papier et les faire voler dans cette pièce.

Il ne me restait plus qu'un dossier à finir sur le tourisme de la route glace avant de rentrer ! Enfin ! Je signais en bas de la dernière page après quelques minutes assez longues de lectures. Je sortais dans la rue, détachant mes long cheveux roux et arrangeant la mèche blonde qui se rebellait. Je me dirigeait vers un endroit bien particulier : La maison de Moe ! Ça fait un moment que je l'ai pas vu, c'est l'occasion de lui faire un petit coucou et squatter un peu. D'ailleurs, il faudrait que je pense à lui demander de me faire un double des clé de chez lui. Cette pensée me fit sourire, il me dirait un truc du genre : "pour que tu restes chez moi à longueur de journée et pas aller bosser ? Pour que quand je rentre ce soit le bordel ? Hors de question Kary ! C'est non !". Pire qu'un père celui-là... Mais ça m'éviteraitd'avoir ce problème quand j'arrive devant chez lui...

Je venais de faire le tour de la maison de Moeruhi et j'avais trouvé une fenêtre par où entrer. Il aura beau dire que je ne suis pas très responsable, partir sans fermer ses fenêtre n'est pas très intelligent... Je me glisse à l'intérieur et ferme derrière moi. J'ouvre le frigo comme la véritable squatteuse que je suis et me sers un verre d'eau bien fraîche. Ça fait du bien ! Je vais voir dans toutes les pièce dans y voir mon ami.



Je me suis dirigée dans la chambre de Moe en enlevant mes escarpins noir, les envoyant dire bonjour au mur. J'ai enlevé ma cravate ma veste et défait un ou deux bouton de ma chemise pour pouvoir respirer convenablement. Je m'allonge dans le lit du propriétaire profitant que se soit le lit le plus confortable dans lequel j'ai dormis de toute ma vie. Je regardais le plafond la tête plonger dans un oreiller. Puis, de fatigue mes yeux se sont peu à peu fermer... Tiens, et si ce soir je sortais m'amuser, histoire de sortir du boulot ? C'est à voir... Sans m'en rendre vraiment compte, j'ai pivoté et j'ai pris le coussin dans mes bras, me retrouvant sur le ventre pour dormir, épuisée par ma journée....

Durant mon sommeil, je sentis un gros truc tomber sur le lit, me faisant sursauter. J'ouvris un œil, avec lequel je ne voyais pas grand chose tellement j'étais fatiguée. Je constatai vite qu'il s'agissait d'un sac que j'envoyais au sol en un coup de pied. Je repris ma place initiale que mon corps avait précédemment chauffé.

Quelque chose n'allait pas... Les sacs, ça ne tombe pas du ciel. Puis d'un coup, mon corps avait retrouvé toute sa force quand l'idée que Moe soit rentré me traverse l'esprit. Je tournais la tête vivement d'un côté, une odeur familière était venu me chatouiller les narines. Je sentis alors les traits de mon visage s'élargir automatiquement. Il était là, dans l'encadrement de le porte, il avait l'air d'avoir compris que j'étais là, mais n'avait pas encore capter que j'étais à présent assise sur son lit. Moi qui m'attendais à ce qu'il me saute dans les bras en me disant que je lui avait manqué... C'est pas gagner... Il n'est pas du tout de ce style là.

Je le regardais attentivement, il n'avait pas l'air d'être dans une forme olympique, et les cernes sous ses yeux me confirmaient qu'il était fatigué. Mais qu'avait-il fait durant tous ces jours d'absence ? A-t-il pensé à sa santé ? A-t-il bien mangé ? Il m'a l'air un peu pâle... Mon sourire de joie s'effaça pour donner un tendre sourire vers Moeruhi.

-Bienvenue chez toi.

- … une minute, qu’est-ce-que tu fiché dans mon lit ? Et qu’est-ce-que tu fiché chez moi d’ailleurs ?

Karyoku n'eu pas l'instinct de répondre tout de suite. Ses souvenirs revenaient en mémoire un à uns, comme des sortes de flash qui faisaient naître en elle des sentiments nostalgiques. Un sourire triste se dessinait sur ses douces lèvres rouges. Qu'était devenues ces si beaux moments qu'elle avait passé avec son grand frère ? Quels événements ont eu lieu pour les éloigner de la sorte ? Où est passé cette si forte complicité ?
La Pyroli avait simplement grandi, peut-être un peu trop. Ce n'était plus l'enfant qui était fascinée par les couleurs d'un simple lever de soleil. Mais au fond d'elle, Kary espérait que ce genre de moments reviennent. La rousse avait beau avoir grandi, ce n'était pas le principal problème qui la séparait de Moeruhi. C'était son travail qui lui demandait tant, plus, toujours plus. Tant de papiers s'accumulaient en piles de plusieurs centimètres sur son bureau. Depuis quand diriger Ebenelle était devenue si pesant dans sa vie ? Depuis combien de temps elle avait laissé Moe derrière ?
Elle senti sa gorge se nouer, et un léger voile se déposa sur ses yeux pour troubler sa vue. Une étrange boule se formait dans son estomac alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure pour s'empêcher de pleurer. Sûrement un surplus de pression, de stress avec une dose de nostalgie aggravant cet état. Elle revoit le paysage en haut de cette montagne, elle sent encore la fraîcheur matinale et le vent fouettant son visage. Elle perçoit l'odeur de la rosée qui se posait sur l'herbe, la sensation de la roche rugueuse sous ses mains.
Karyoku secoua légèrement sa tête pour effacer les traces de larmes qui commençaient à perler au coin de ses yeux. Elle effaça son sourire morose pour lui en montrer un joyeux, un de ces fameux sourire chaleureux dont seule la Pyroli à le secret. Elle s'allongea juste à côté de l'Arcanin posant sa tête sur son torse pour écouter son cœur battre, sentant la respiration longue et calme de Moe' comme s'il allait s'endormir. Kary ferma doucement les yeux, oubliant même de répondre, avant qu'une idée ne lui traverse l'esprit.

-Et si nous faisions comme au bon vieux temps ? Allons voir le coucher du soleil, sur la montagne ? Avoir des moment comme ça me manquent vraiment.